Mélanie Hahnemann

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Mélanie Hahnemann
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Hahnemann (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Joseph-Aimé d'Hervilly (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Samuel Hahnemann (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Louis Gohier (père adoptif)
Guillaume Guillon Lethière (père adoptif)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maître

Mélanie Hahnemann, née Marie Mélanie Le Cat d'Hervilly le à Bruxelles et morte le dans le 8e arrondissement de Paris, est une homéopathe française d'origine belge.

Mariée en 1835 au médecin allemand Samuel Hahnemann, l'inventeur de cette pratique, elle est la première femme à avoir exercé cette profession.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marie Mélanie Le Cat d'Hervilly naît le à Bruxelles[réf. nécessaire]. Maltraitée dans son enfance, elle vit dans la famille adoptive de son professeur d'art Guillaume Guillon-Lethière, à Paris. Elle vit en vendant ses tableaux. À 30 ans, en 1830, elle reçoit le nom de famille Gohier en tant que fille adoptive, à titre posthume, de Louis-Jérôme Gohier, président du Directoire renversé en 1799 par Napoléon[1]

Pendant l'épidémie de choléra à Paris de 1832, elle découvre l'homéopathie. En 1834, elle visite Samuel Hahnemann, l'inventeur de cette pratique, à Köthen en Allemagne. Ils se marient l'année suivante, puis ouvrent une clinique à Paris. Elle est d'abord son élève et assistante, puis bientôt une homéopathe en son propre nom. Elle est diplômée de l'Académie homéopathique fondée par John Helfrich (en) (1795-1852) à Allentown, en Pennsylvanie.

À la mort de Samuel Hahnemann en 1843, elle poursuit l'activité de la clinique, et rédige son dernier ouvrage, Organon. En 1847, elle est jugée coupable d'exercice illégal de la médecine. Elle continue pourtant à pratiquer et obtient finalement une licence médicale en 1872. Elle reste cependant une personnalité controversée, à la fois comme médecin et comme homéopathe[2].

Elle meurt le en son domicile, au no 104, rue du Faubourg-Saint-Honoré dans le 8e arrondissement de Paris[3], avant d'être enterrée dans le cimetière du Père-Lachaise (19e division)[4].

Orateur au colloque de Nérac (21 au 23 octobre 2015), Laurent Angard, professeur de lettres, docteur en littérature française de l'université de Haute-Alsace et spécialiste d'Alexandre Dumas émet l'hypothèse qu'elle aurait pu être une source d'inspiration pour la création de la Reine Margot d'Alexandre Dumas, héroïne du roman éponyme. Sa conférence est recueillie dans les actes de ce colloque[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Richard Haehl, John Henry Clarke, F. J. Wheeler Samuel Hahnemann, his life and work: based on recently discovered... 1922 - Volume 1 - Page 224 "This friend of hers, who had a family of his own, had been buried by the young Parisian woman in Montmartre cemetery.
  2. Samuel Hahnemann, Heilkunde Der Erfahrung, Norderstedt, Allemagne, BoD, , 104 p. (ISBN 978-3842313262, présentation en ligne) Voir dans l'introduction de cette réédition, la note de l'éditeur page 14 « Sie wurde, hauptsächlich aufgrund von Querelen zwischen Mélanie Hahnemann und verschiedenen Hahnemann-Schülern, erst 1921 von Richard Haehl aus dem Nachlass veröffentlicht », ce qui peut se traduire ainsi : « Il ne fut publié qu'en 1921 par son légataire [et biographe] Richard Haehl, principalement à cause de querelles entre Mélanie Hahnemann et divers étudiants de Hahnemann. »
  3. Archives de Paris 8e, acte de décès no 885, année 1878 (vue 27/31)
  4. Registre journalier d'inhumation de Paris Père-Lachaise de 1898 en date du 24 mai (vue 7/31) (après une première inhumation dans un caveau avec son époux le 29 mai 1878 dans le cimetière de Montmartre (vue 15/31))
  5. Voir le chapitre Alexandre Dumas et "sa Margot" p. 207-220 de l'ouvrage sous direction de Catherine Magnien et Éliane Viennot, De Marguerite de Valois à la reine Margot : Autrice, mécène, inspiratrice, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, coll. « Interférences », , 271 p. (ISBN 978-2-7535-7650-6, présentation en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]